Cet été (2019) nous avons passé 3 semaines à vadrouiller et randonner dans les Alpes : une semaine en France et Autriche, et deux semaines dans les Dolomites en Italie. Ce n’était pas la première fois que nous allions voir ces « rocheuses européennes » mais notre dernière visite remontait à une époque où nous avions ni enfants ni van et comme seule contrainte de trouver un endroit où planter notre petite tente de bivouac.
En 2012, les Dolomites n’étaient pas aussi renommées qu’aujourd’hui. C’était déjà un endroit connu et parcouru des italiens, mais beaucoup moins des étrangers. A l’époque, randonner à la mi-jounée en juillet ou août sans croiser plein de monde était quelque chose de possible (à l’exception des classiques comme les Tre Cime Di Lavaredo bien sûr…). Aujourd’hui, il faut bien adapter ses horaires si l’on veut profiter pleinement des lieux en toute « tranquillité » (je met des guillements ici car comme toujours dans les Alpes… à partir du moment où l’on randonne vraiment même s’il y a du monde on reste dans un environnement agréable et toujours bon enfant).
Piz Ciampei est un de ces endroits encore bien peu courus qui permet de profiter facilement et rapidement d’un lieu calme loin des grands sites des Dolomites (30/40 min du col Valparola).
Le Piz Ciampei n’était absolument pas le but de ma petite balade ce jour là. Tout le monde dormait dans le van sur un petit emplacement tranquille pas loin du Col Valparola quand je suis simplement parti avec mon chien faire ce que je préfère à cette heure là : vagabonder au grès des sentiers ou sentes d’animaux et profiter du silence matinal. Et si possible ramener quelques belles photos si la lumière est là.
Je me souviens que la veille au soir j’avais vu la croix symbolisant le sommet avec mes jumelles, mais je n’avais pas pris pour objectif du tout de l’atteindre ce jour là. Les croisements de sentiers officiels et des petits passages de vaches ou moutons m’ont en fait naturellement amené au pied du Piz Ciampei alors qu’au départ j’étais parti totalement hors-sentiers depuis l’endroit où nous étions garés. Au final, ce fût une vraie belle surprise que de tomber sur ce petit sommet avec peu de traces de passages. On y trouve un silence vraiment grisant que seules les quelques voitures passant au col viennent « légèrement » troubler.
Ce qu’il faut savoir à propos de ce sommet c’est qu’il n’est pas accessible à tous. En effet la dernière partie est dans une zone rocheuse glissante avec beaucoup de petites roches qui roulent sous les pieds et cela peut s’avérer dangereux parfois. Je l’ai monté avec l’appareil et le trépied dans la main et j’ai eu deux/trois frayeurs qui m’ont fait pester d’avoir eu la flemme de les ranger avant le final. La descente est d’ailleurs encore plus glissante donc je ne la conseillerai pas à ceux accompagnés d’enfants. Je ne le ferai pas avec les miens… Il va s’en dire par contre que pour le chien tout cela aurait été monté/dévalé « les doigts dans le nez » 🙂
J’ai effectué cette montée totalement hors sentier donc il est aussi possible qu’il existe un passage plus simple quelque part. Mais même en descendant je ne l’ai pas trouvé. Dans tous les cas, avec de bonnes chaussures et des bâtons cela passe en faisant bien attention. Et la quiétude que l’on trouve là haut récompense largement l’effort.
Je n’ai pas réussi à trouver beaucoup d’informations sur le Piz Ciampei sur Internet donc j’ai écrit ce qui me semble à peu près sûr. Même sur le carte IGN le sentier est marqué pour accéder au pied du sommet mais il n’y a aucune trace soulignable pour l’atteindre ensuite.
Dans tous les cas, si vous êtes à la recherche d’un endroit rapide d’accès pour aller observer loin du monde le lever ou le coucher du soleil pas loin du Col Valparola c’est l’endroit parfait. Ça l’a été pour moi ce matin. J’espère que vous apprécierez autant que moi !
Infos pratiques
- Départ : Paso Valparola (depuis un des nombreux chemins qui partent de la zone)
- Altitudes : 2168m (col), 2290m (sommet)
- Dénivelé : 122m
- Durée : 40min (selon le point de départ)
- Date : août 2019
- Massif : Dolomites
Carte
NB : La trace rouge est celle que j’ai marché (plus ou moins…). Le plus simple est toutefois de commencer par le parking du refuge Paso Valparola (trace bleu puis rouge).